Sculpture

Visite au coeur de l'atelier Brancusi, à Paris, à la découverte des oeuvres de celui qui a fait basculer la sculpture dans la modernité, au XXe siècle. -- Critique : « Le modelage, c'est plus facile pour revenir, corriger, changer ; tandis que la taille directe exige une confrontation sans merci entre l'artiste et le matériau. La taille directe, c'est le vrai chemin vers la sculpture, mais aussi le plus mauvais chemin pour ceux qui ne savent pas marcher », revendiquait l'artiste d'origine roumaine, qui occupa quatre ateliers à Paris, conçus comme des théâtres d'oeuvres impliquant la mobilité du spectateur. Des lieux synthétisés en un seul, mais respectueux des volumes, quand Renzo Piano, en 1997, sur le parvis de Beaubourg, reconstitue l'atelier de Brancusi, qui sert d'unité de lieu à cette errance subtile d'Alain Fleischer : caméra caressant l'essence des êtres et l'essentiel des formes, jouant de lumières changeantes, de transparences, de la fugace apparition d'une danseuse, ligne épurée parmi des épures de signes, de volumes (marbre, acier, bois, pierre, plâtre). « Créer comme un dieu, commander comme un roi, travailler comme un esclave », disait Brancusi, qu'Alain Fleischer évoque en poète de l'image et du verbe. — Bernard Mérigaud   Ce documentaire a obtenu le Prix du meilleur essai au Festival du film sur l'art (FIFA) de Montréal, en 2013.