Les lignes de Wellington

 

Liste des episodes

Saison 1

Episode 1 : Après la bataille

Saison : 1 - Episode : 1/3 - En septembre 1810, les troupes napoléoniennes, emmenées par le maréchal Masséna, envahissent le Portugal. Lors de la bataille de Buçaco, les Français sont défaits. Pourtant, le général Wellington ordonne une retraite. Il espère attirer l'ennemi à Torres Vedras, où il a fait bâtir des lignes de fortifications infranchissables. Cette stratégie oblige les populations civiles à l'exode. Accompagnant les soldats dans leur marche, tout un peuple subit au quotidien les déchirements de la guerre. Certains réaffirment leur volonté de résister à l'envahisseur, d'autres profitent du désarroi général pour laisser cours à leurs bas instincts... -- Critique : En 1810, les Portugais résistent à l'armée napoléonienne. Un événement méconnu, que ­raconte cette fresque intimiste (version « série » rallongée d'un film de 2012), où une myriade d'histoires s'écrivent à l'intérieur de la grande. Captivant.

Episode 2 : Terre brûlée

Saison : 1 - Episode : 2/3 - Tombé amoureux de la veuve d'un de ses compagnons d'armes anglais, le sergent portugais Francisco Xavier la courtise patiemment. Pendant ce temps, le jeune lieutenant Pedro de Alencar, qui a reçu deux balles dans la tête, reprend des forces chez Filipa Sanchez, malgé la présence des Français dans la ville. Filipa, qui s'est refusé à abandonner sa maison, tente maternellement de retenir son protégé. Mais le jeune soldat, poussé par le devoir, reprend la route. Il espère rejoindre les troupes anglo-portugaises sans croiser «les Jacobins»... -- Critique : La résistance des Portugais, alliés aux Britanniques, face à l'armée napoléonienne du maréchal Masséna : voilà une page d'histoire méconnue, abordée sous l'angle insolite de la fresque guerrière sans bataille. Car cette minisérie de trois épisodes, version augmentée du film d'une quinzaine de minutes (en sus, le portrait d'Octave de Ségur, officier français qui s'efface mystérieusement pour redevenir un soldat anonyme), est surtout une longue marche à travers le pays. Qui réveille des souvenirs et des manques, suscite la douleur de l'exil comme l'espérance d'un retour. Des petites histoires s'écrivent à l'intérieur de la grande. A travers la colonne de soldats et de civils portugais forcés à l'exode, des personnages reviennent en alternance, au gré d'un récit aiguillonné par plusieurs voix off. Le film s'attache surtout à l'avancée des alliés. Parmi eux, la figure historique de Wellington (John Malkovich), mais aussi des anonymes, comme le sergent Francisco Xavier (Nuno Lopes, faux air de Springsteen), valeureux soldat au regard mélancolique, protecteur d'une jeune veuve irlandaise. La femme joue ici un rôle aussi décisif que l'homme, qu'elle soit veuve, prostituée ou religieuse. Elle prend l'initiative, fait preuve de cran et de dignité. En s'inspirant des toiles d'Henri Levêque, pour les scènes d'intérieur ou les paysages, la réalisatrice rejoint une forme de classicisme limpide, un art de l'esquisse et de la notation, proche du carnet de guerre. Dans ce monde, déserteurs, espions, profiteurs pullulent, et les libérateurs peuvent être les ­envahisseurs. Même la victoire, ici, a un goût terrible d'amertume. — Jacques Morice

Episode 3 : Torres Vedras

Saison : 1 - Episode : 3/3 - Les troupes anglo-portugaises arrivent en vue du premier fort élevé par le général Wellington dans le but de piéger les Français et s'installent pour attendre l'ennemi de pied ferme. Parmi les civils, réquisitionnés pour construire les lignes, Francisco Xavier retrouve son frère et son neveu. Vicente de Almeida, le passionné de littérature, retrouve lui aussi un être cher : sa femme, perdue pendant l'exode. Mais celle-ci le rejette : elle est désormais amoureuse d'un officier... -- Critique : La résistance des Portugais, alliés aux Britanniques, face à l'armée napoléonienne du maréchal Masséna : voilà une page d'histoire méconnue, abordée sous l'angle insolite de la fresque guerrière sans bataille. Car cette minisérie de trois épisodes, version augmentée du film d'une quinzaine de minutes (en sus, le portrait d'Octave de Ségur, officier français qui s'efface mystérieusement pour redevenir un soldat anonyme), est surtout une longue marche à travers le pays. Qui réveille des souvenirs et des manques, suscite la douleur de l'exil comme l'espérance d'un retour. Des petites histoires s'écrivent à l'intérieur de la grande. A travers la colonne de soldats et de civils portugais forcés à l'exode, des personnages reviennent en alternance, au gré d'un récit aiguillonné par plusieurs voix off. Le film s'attache surtout à l'avancée des alliés. Parmi eux, la figure historique de Wellington (John Malkovich), mais aussi des anonymes, comme le sergent Francisco Xavier (Nuno Lopes, faux air de Springsteen), valeureux soldat au regard mélancolique, protecteur d'une jeune veuve irlandaise. La femme joue ici un rôle aussi décisif que l'homme, qu'elle soit veuve, prostituée ou religieuse. Elle prend l'initiative, fait preuve de cran et de dignité. En s'inspirant des toiles d'Henri Levêque, pour les scènes d'intérieur ou les paysages, la réalisatrice rejoint une forme de classicisme limpide, un art de l'esquisse et de la notation, proche du carnet de guerre. Dans ce monde, déserteurs, espions, profiteurs pullulent, et les libérateurs peuvent être les ­envahisseurs. Même la victoire, ici, a un goût terrible d'amertume. — Jacques Morice

 

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