Flics

Saison : 1 - Episode : 1/4 - Le 36 Quai des Orfèvres est une adresse de légende. Pourtant, ce sanctuaire de la police judiciaire parisienne cache de sérieuses dissensions entre deux flics intrépides : le commandant Yachvili qui dirige la brigade de répression du banditisme, et le commandant Constantine, patron de la brigade criminelle. Entre les deux hommes, c'est la guerre ouverte. Chacun refuse de voir l'autre empiéter sur son territoire. Un passé lourd de rancoeurs et d'affaires troubles rend en effet impossible toute coopération. Chacun des deux policiers, avec son équipe respective, fait cependant le maximum pour exercer son métier de flic du mieux possible... -- Critique : Deux brigades de pollice se livrent une concurrence sans merci. Après le succès en salles de 36, quai des Orfèvres, Olivier Marchal revient à ses premières amours : les histoires de flics à la télé, plutôt bien racontées.

Saison : 1 - Episode : 2/4 - L'enquête se poursuit avec, désormais, une certitude importante : la bombe n'était pas destinée à Léa Legrand mais à son chauffeur, Pascal. Constantine arrive à doubler Yach et soutire le nom de Vladimir Kourkov. Ce dernier semble être le principal suspect dans cette affaire explosive. L'équipe de Yach surveille, de jour comme de nuit, le café Jean Bart où l'homme a été aperçu récemment. Une course contre la montre démarre. En parallèle, Léa Legrand prend une décision après avoir senti le trouble de Constantine pour Anne Rossi. La femme demande alors immédiatement la mutation de la jeune femme pour que Constantine garde ses distances... -- Critique : Série française (saison 1, 1 et 2/4) créée par Olivier Marchal (2008). Réal. : Nicolas Cuche. 2 x 57 mn. Inédit. Avec Frédéric Diefenthal : Yach. Yann Sundberg : Constantine. Catherine Marchal : Legrand. Bonne nouvelle, ces Flics se situent plus près d'Engrenages que de Julie Lescaut. En scène pour quatre épisodes, deux brigades concurrentes, dirigées par les commandants Constantine et Yachvili (dit Yach), deux anciens amis qui se livrent une guerre sans merci. Pour l'exposition, pas de perte de temps : en moins de dix minutes, la voiture de la patronne de la PJ explose, un policier manque de se suicider, et un autre dirige une descente musclée dans une boîte de strip-tease... Déjà auteur de la série Central nuit pour France 2 (et bientôt de Braquo pour Canal+), le comédien-cinéaste-ancien flic Olivier Marchal voulait inscrire celle-ci dans la filiation de son film 36, quai des Orfèvres. Mécontent des interventions de TF1 dans l'évolution du projet, il l'a renié avant de se réconcilier avec le résultat. Lequel est plus qu'honorable, même si l'on se passerait des flash-back et des plans pigeons-néons. Frédéric Diefenthal, qui s'est fait la tête d'Al Pacino dans Serpico, assume bien le côté chien fou de son personnage ; mais on a du mal à s'intéresser à Constantine, qui perd tout mystère à force d'être « surdécrit » par ses camarades. Sophie Bourdais

Saison : 1 - Episode : 3/4 - Après le décès d'Anne Rossi, la guerre des polices franchit un cap décisif. C'est désormais la guerre entre Yachvili et Constantine. En effet, ce dernier tient le chef de la Brigade de recherche et d'intervention pour seul responsable de la mort d'Anne. C'est alors que Serge Oriou s'évade de prison. Avant que la presse ne fasse ses choux gras de cette évasion, la préfecture tient à ce que le fuyard soit appréhendé au plus vite. C'est une nouvelle traque sans merci qui débute pour les deux flics du 36. Mais arrêter ce truand expérimenté s'avère plus compliqué que prévu. Bientôt, Yachvili et Constantine découvrent que l'assassin d'Anne est en cheville avec Oriou, sur la préparation d'un gros coup... -- Critique : Après le sanglant cliff-hanger de la semaine dernière, tout était possible pour relancer une intrigue plutôt prometteuse. Les scénaristes ont choisi la pire des solutions, en sacrifiant le réalisme et la crédibilité des personnages sur l'autel du (mauvais) mélodrame.

Saison : 1 - Episode : 4/4 - Alors que le braquage dréfraye encore la chronique, Yachvili et Constantine conviennent de mettre leurs différends de côté. Ils n'ont d'autre choix que de travailler main dans la mains s'ils entendent retrouver un jour la trace d'Oriou et de son complice. L'IGS enquête toujours sur les méthodes peu orthodoxes des deux policiers. De son côté, Léa fait tout son possible pour couvrir ses deux subordonnés. Pour elle, Yachvili et Constantine, ses meilleurs éléments au «36», doivent aller coûte que coûte au bout de leur mission : mettre Oriou et Baros hors d'état de nuire. Pour Yachvili, Constantine et Oriou, il est désormais temps de solder les comptes et d'en finir avec le lourd passé qu'ils partagent... -- Critique : Série française (saison 1, 3 et 4/4) créée par Olivier Marchal (2008). Réalisation : Nicolas Cuche. 2 x 57 mn. Inédit. Avec Frédéric Diefenthal, Yann Sund-berg, Catherine Marchal. Mauvaise nouvelle, ce Flics, qui promettait beaucoup dans sa première partie, déçoit complètement dans la seconde. Est-ce parce que Olivier Marchal, auteur, avec Philippe Isard, des deux premiers épisodes, a abandonné le navire en cours de croisière ? L'intrigue sombre dans la banalité, la violence gratuite et le mauvais mélodrame. On ne croit plus à ces commandants qui s'obstinent à faire cavalier seul dans des situations périlleuses, à ce méchant pas surveillé alors qu'il vient d'assassiner un codétenu, à cette patronne dépourvue du sens des priorités et à ces policiers soi-­disant chevronnés qui se font avoir comme des bleus et ne peuvent compter, pour se tirer d'affaire, que sur des hasards miraculeux... Le scénario ne tenant plus la route, tout ce qui agaçait dans la première partie (flash-back, plans prétextes, musique surlignante) devient horripilant. TF1 a déjà annoncé qu'il y aurait une saison 2. A moins d'un gros travail de redéfinition des personnages et de leurs motivations, on n'en voit pas vraiment la nécessité. Sophie Bourdais

Saison : 2 - Episode : 1/4 - Deux ans se sont écoulés depuis la mort d'Orion. Constantine a évité les sanctions grâce à Yach, qui a endossé la responsabilité du carnage. Après avoir purgé sa peine, Yach obtient sa conditionnelle. Constantine, qui sait ce qu'il doit à son ancien ami, est déstabilisé par cette libération. Tout en gardant un oeil sur Yach, il enquête sur Dominique Battaglia, une pointure du milieu. Mais son équipe piétine. Yach, de son côté, trouve refuge chez son ami Breunière, mais il découvre que son ami de toujours a franchi la ligne blanche et rend des petits «services» à des truands. C'est alors que Breunière est assassiné... -- Critique : Y a-t-il un scénariste dans l'avion ? A défaut d'histoires solides et de finesse dans les dialogues, cette seconde saison de la série policière créée par Olivier Marchal, dopée à la testostérone comme de bien entendu, risque le crash. Aïe.

Saison : 2 - Episode : 2/4 - Breunière mort, Yach se retrouve seul, au fond du gouffre. Désireux de retrouver les meurtriers de son ami, il se rapproche de Battaglia, à qui Breunière rendait de petits services. Yach se dit prêt à travailler pour les truands. En réalité, il sert d'indicateur à Constantine, le renseignant sur les projets du gang, en l'occurrence un braquage d'envergure...

Saison : 2 - Episode : 3/4 - Après le fiasco de son opération, qui s'est soldée par la mort d'un de ses collègues, Constantine est mis sur la sellette. L'IGS est sur les dents et entend lui faire payer ses états de service désastreux, mais Léa intervient en sa faveur et le couvre une fois de plus. Constantine doit faire équipe avec un autre groupe de la BRB, menée par Louvain, un homme qu'il déteste. Il doit également garder secrète la couverture de Yach, déjà mise en péril. Car Battaglia et ses hommes nourrissent des soupçons depuis l'échec du braquage. Pour Battaglia, l'heure est d'autant plus grave qu'il a prévu de faire évader son fils, Damien, lors de son transfert à la prison de la Santé. Quant à Léa, elle s'interroge sur l'identité de la taupe qui sévit au 36... -- Critique : D'un côté, des flics à cran et déprimés par la mort d'un de leur collègue. De l'autre, de grosses brutes sanguinaires. Et entre les deux Yach (Frédéric Diefenthal), flic déchu et voyou embarrassé. Difficile de se passionner pour ce polar pas très fin, où tout semble déjà vu.

Saison : 2 - Episode : 4/4 - Tandis que Constantine tente d'échapper aux manoeuvres de l'IGS, la taupe du 36 fait tomber la couverture de Yach. Le suivant à la trace, Battaglia lui adresse un violent avertissement, mais lui laisse la vie sauve. Yach a trahi sa confiance, mais Battaglia a besoin de lui pour une dernière mission. Après quoi, ses hommes de main devront se débarrasser de lui. Léa, de son côté, découvre l'identité de la taupe du 36. Une course contre la montre s'engage pour sauver Yach et Constantine. Car eux seuls sont désormais en mesure de stopper Battaglia... -- Critique : L'étau se resserre sur Yach, flic déchu traqué par ses anciens collègues et désormais acculé au meurtre par le chef de gang qui en a fait son lieutenant... Ces deux épisodes, dopés en action, ne font que confirmer les défauts de cette série poursuivie par une tenace impression de déjà-vu. Difficile de se passionner pour ces personnages de flics désabusés, décrits au travers de rapports conflictuels (avec leurs collègues, leur compagne...). La réalisation tente de maintenir la tension à coups de brusques mouvements de caméra et de musique rythmée. Mais, faute de finesse psychologique et de ruptures de ton salvatrices, c'est l'ennui qui l'emporte.