Terres de glace - Le répit de l'été

La nature des pôles, Nord et Sud, est tout à la fois grandiose et hostile. Les faunes de l'Arctique et de l'Antarctique se sont néanmoins adaptées à ces environnements et conditions extrêmes. Durant l'été arctique, si les ours polaires éprouvent quelques difficultés à se nourrir, les oiseaux migrateurs, eux, s'occupent de leurs poussins. Les petits boeufs musqués sont une proie de choix pour les loups affamés, qui ont cependant bien du mal à les isoler de leur troupeau et de leur mère. Pendant ce temps, en Antarctique, les colonies de manchots empereurs et les otaries à fourrure envahissent les plages. Quant aux baleines, elles s'offrent un festin de krill.

Critique : Plus de 2 300 jours de tournage pour saisir le (très grand) spectacle de la vie polaire : autant dire que la BBC n'a pas eu froid aux yeux en produisant cette série documentaire de l'extrême (1) . Un projet pharaonique orchestré par une des stars du genre, le naturaliste David Attenborough. Partagée entre Arctique et Antarctique, l'aventure a bénéficié de moyens techniques high-tech, et on imagine les prouesses réalisées pour tourner certaines séquences. La qualité des images est d'ailleurs l'atout principal de ce programme (plus que son commentaire, assez mièvre), donnant la troublante impression d'approcher au plus près les ours blancs, les chouettes lapones ou les manchots. Le récit empile les saynètes de la vie sauvage, attendrissantes, cocasses ou sanglantes, en suivant le fil des saisons. Il ne lésine pas sur les effets de dramatisation, faisant frissonner avec une course-poursuite entre loups et bisons, ou l'attaque d'un ours par un escadron de sternes à long bec, digne des Oiseaux de Hitchcock.   (1) Sa diffusion outre-Manche, en novembre dernier, a fait une audience record, mais a provoqué aussi une polémique après que la presse eut révélé qu'une séquence sur une mère ours et ses nouveau-nés avait été tournée dans un zoo des Pays-Bas.

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