Wolf Hall - La reine Anne

28Janv

série dramatique

Episode : 3/6 - 1531. Sous l'influence de Cromwell, Henri se revendique chef suprême de l'Eglise d'Angleterre. Thomas More, engagé dans une chasse aux hérétiques, menace le conseiller du roi, dont il soupçonne les liens avec le réformateur William Tyndale. Le divorce royal est mis en péril par Harry Percy, qui affirme être marié à Anne. Cromwell prend les choses en main et use de ses relations avec les soeurs Boleyn pour obtenir le poste de gardien de la Maison des joyaux. Lors d'une rencontre à Calais avec François Ier, Henri et Anne se marient en secret... -- Critique : Angleterre, 1529. Henri VIII tente désespérément de faire dissoudre par le pape son mariage avec Catherine d'Aragon — jugée incapable de lui assurer une descendance mâle —, afin d'épouser Anne Boleyn. Ayant échoué à faire aboutir les tractations, le cardinal Wolsey, tombé en disgrâce, ne compte qu'un seul allié : son homme de confiance, l'avocat Thomas Cromwell. Ce dernier plaide la cause de son maître auprès du roi, qui ne tarde pas à remarquer ses qualités de stratège. Connu pour ses fictions géopolitiques (Le Serment, Warriors), Peter Kosminsky s'approprie, de manière virtuose, une page d'histoire abondamment traitée par la fiction anglaise. Il transcende l'exercice du film en costume, pour réaliser une saga intemporelle sur le pouvoir. Sous des dehors classiques, cet exercice codifié recèle la nervosité et la tension d'un thriller psychologique, s'impose tout autant comme le portrait d'une époque que d'un homme devenu un pivot de la Réforme. La justesse des dialogues — écrits par Peter Straughan — est pour beaucoup dans la fascination exercée par ce jeu d'échecs au somment de l'Etat, où soufflent l'esprit de Machiavel, de Shakespeare, mais aussi du Parrain ou de House of cards. Loin des clichés habituellement accolés à son personnage, Henri VIII se révèle ici plus nuancé et ambigu que dans l'historiographie officielle. Surtout, Cromwell fascine de bout en bout. Grand acteur shakespearien, Mark Rylance compose un personnage tout en retenue, à la fois mélancolique, impassible, capable de fidélité mais aussi de froids calculs. Une figure insaisissable, dont l'ascension, dans ces premiers épisodes, passionne d'autant plus qu'elle suscite des sentiments contradictoires. — Hélène Marzolf

 

Diffusion : Le 28 Janvier 2016 à 03:25

 

Replay : Disponible prochainement ...

 

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