Taxi show - Casablanca

Guillaume Estivie embarque avec Abdelkader pour un voyage dans Casablanca, à la rencontre des Casaouis qui animent chaque jour la ville, de l'ancienne Medina à la Corniche.

Critique : S'imprégner de la culture d'un pays en ­hélant un taxi : sur le papier, l'idée ne manque pas de charme. De Montréal à Dakar, en passant par Istanbul ou San Francisco, le jeune reporter Guillaume Estivie sillonne les grandes villes du monde, en compagnie d'un chauffeur de taxi, propulsé personnage fil rouge et coanimateur de l'aventure. Dans ce premier volet, c'est Abdelkader, chauffeur philosophe, extrêmement sympathique et chaleureux, qui le guide dans les rues de Casablanca et apporte son point de vue sur les lieux. Les deux compères accueillent les clients et, le temps d'une course, discutent avec eux dans l'habitacle, de tout, de rien. Anecdotes sur la culture et les tabous du pays (la sexualité, en compagnie d'un animateur radio), sujets de société abordés à la volée (le statut des femmes, avec une responsable associative qui soutient les mères célibataires ; la liberté d'expression, avec un organisateur de festivals), les rencontres se succèdent, au petit bonheur la chance, sans permettre aux passagers de développer une pensée consistante ou de livrer une réelle intimité. Le folklore et les moments complices ne font pas un film, et ces bouts de témoignages épars, trop succincts, entrecoupés de généralités sur la ville — et sur la vie — se révèlent aussi frustrants que superficiels. — Hélène Marzol

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