L'Australie sauvage - Le récit d'une aventure

Les réalisateurs de «L'Australie sauvage», qui ont passé 600 jours dans le bush et parcouru plus de 100 000 kilomètres à travers le pays, racontent leur épopée.

Critique : La plus grande qualité du doc animalier est sans aucun doute la patience. Les quatre preneurs de vues qui ont arpenté l'Australie trois ans durant n'en manquent pas. Ils ont marché plus de dix jours dans la moiteur de la forêt tropicale dans l'espoir de rencontrer un casoar à casque, oiseau rare vivant dans le nord du pays. Il leur a fallu attendre de longues heures qu'un farouche wombat consente à sortir de son terrier ; construire une tour métallique pour surprendre un milan siffleur en pleine action ; sillonner l'aride outback à la recherche d'un éphémère et impressionnant rassemblement de perruches... Si cet ultime épisode est consacré aux coulisses et anecdotes du tournage, jamais l'exercice ne tourne à l'autosatis­faction béate. Comment se frotter aux milieux hostiles du cinquième continent autrement qu'avec une bonne dose d'humilité ? Ce petit film sans prétention a le mérite de remettre l'homme, avec ou sans caméra, à sa place dans la nature : un observateur souvent frustré, un gêneur habilement refoulé. Et, surtout, un contemplateur soucieux de la fragilité de la vie sauvage. — Isabelle Poitte

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