Chère humaine

25Juil

Avec

Basée sur l'exploitation de planches-contacts argentiques, en noir et blanc, une rêverie cinématographique autour d'une femme désirée et peut-être fictive, prenant la forme d'une suite d'images fixes accompagnée d'un récit en voix-off...

 

Critique : C'est toujours dans ses silences qu'une musique résonne. Dans son hors-champ qu'un plan donne à « imaginer ». En composant un film à base de photographies comme s'y sont essayés plus d'un cinéaste avant lui, Stéphane Breton tire de la fixité de ces images matière à cinéma ; à les mettre en rapport, en rythme et en récit — à les faire « fictionner ». Dans les planches contact de quatre photographes de l'agence VU (Michael Ackerman, Lorenzo Castore, Arja Hyytiäinen et Juan Manuel Castro Prieto), il a puisé des vues évocatrices et intrigantes, autour desquelles il a rêvé. Puis qu'il a montées (avec l'indispensable Catherine Rascon) comme des perles sur le fil d'un collier autour d'un texte narratif évoquant la quête d'une femme, dont on ignore si elle a seulement existé. Chère Humaine promène ainsi le spectateur quarante minutes durant, l'égarant pour mieux le rattraper et le surprendre dans un jeu poétique un rien surréaliste autour de la pulsion de voir, où le désir s'invite au détour d'un raccord. Où un échange de regards appelle un corps-à-corps qu'interdit le miroir de l'écran. Où l'écart soigneusement entretenu entre ce que montre l'image et ce que disent les phrases murmurées par Stéphane Breton laisse au spectateur une place à investir. Pour peu que vous aimiez l'aventure, ce moyen métrage vous embarquera. — François Ekchajzer

Sortie :


Producteur :


Acteurs :

 

Diffusion : Le 25 Juillet 2017 à 01:05

 

Replay : Disponible prochainement ...

 

Commentaires

Ce soir