Iggy Pop : «Post Pop Depression» - Live at the Royal Albert Hall

Dans le cadre de sa tournée européenne «Post Pop Depression», du nom de son dernier album, la légende du punk rock se produisait pour la première fois à Londres avec la formation qui lui a permis d'enregistrer cet opus : Josh Homme, le guitariste et chanteur des Queens of the Stone Age, et Matt Helders, le batteur des Arctic Monkeys. -- Critique : Dum dum dum... L'implacable riff de basse de Lust for life résonne dans l'immense (plus de 5 500 places) salle londonienne. « Ladies and gentlemen, mister Iggy Pop ! », lance Josh Homme — leader des Queens of the Stone Age, ici simple accompagnateur — alors que le chanteur arpente déjà la scène tel un boxeur, le ring. Avec l'Iguane, pas de préliminaires : à peine ce morceau introductif achevé qu'il tombe la veste, révélant un torse noueux et parcheminé. C'était en mai dernier, au milieu d'une tournée qui se poursuit cet été dans les grands festivals (dont Rock en Seine le 28 août). Ici, pas de chefs-d'oeuvre des Stooges : outre les morceaux du nouvel album, l'inspiré Post Pop Depression, Iggy et ses musiciens (sans doute les meilleurs qu'il ait eus depuis longtemps) ne jouent quasiment que des extraits de ses deux classiques de 1977, The Idiot et Lust for life. Comme un hommage à l'ami David Bowie, très impliqué dans leur conception. Mais point de nostalgie ou de mélancolie : à 69 ans, celui qu'Arte a intronisé présentateur de sa programmation estivale reste l'une des plus fascinantes bêtes de scène en activité (1) . Et le sang qui coule de sa tempe après un saut dans la fosse n'est pas un trucage. — Vincent Arquillière   Suivi de Lessons of pop, où le chanteur évoque la pop culture d'hier et d'aujourd'hui.

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