Le voyage de la vie - Alliances et rivalités

Dans le monde animal, le pouvoir se gagne de haute lutte et reste rarement acquis : le mâle dominant chez les chimpanzés doit écarter sans relâche ses concurrents.

Critique : Territoire, terrier, nid, refuge... : du lieu de vie dépend souvent la survie des espèces animales. Dans la profondeur des océans, le rémora choisit de se coller avec ses ventouses au pire des prédateurs : le requin. Un contrat de tranquillité garantie. Pour vivre protégés, bien à l'abri, certains animaux font de dangereux compromis qui les coupent d'un accès à la nourriture. C'est le cas des chèvres des montagnes Rocheuses, aux Etats-Unis, qui élisent domicile au sommet de falaises abruptes. Elles y vivent seules, mais le ventre vide : rien ne pousse à cette altitude, et au printemps, après un hiver rigoureux, leur organisme vient à manquer d'aliments et de sels minéraux, essentiels à leur métabolisme. Filmées en 4K (cette nouvelle norme numérique qui offre quatre fois plus de pixels que le « full HD »), ces tranches de vie animale reposent sur une qualité d'image exceptionnelle, mais également sur un cadrage serré, qui accentue la dimension dramatique de scènes emblématiques, telle celle de ce petit bouc traversant un torrent avec difficulté. Ou cette troupe de chimpanzés qui survivent dans un environnement hostile au Sénégal : en pleine saison sèche, il fait 50 °C, la nourriture manque et l'eau se fait rare. Les primates quittent soudain leur habitat et parcourent 16 kilomètres pour rejoindre une rivière... asséchée. Le mâle dominant, creusant le lit terreux, fait soudain jaillir l'eau, pour une séquence aussi émouvante que rare. Dans le quatrième épisode, la problématique des alliances donne lieu à d'intenses images. A ne pas rater : la bagarre de kangourous comme si vous étiez au milieu de la mêlée. — Emmanuelle Skyvington

Commentaires