L'envers du tableau

Trois peintures illustrent le caractère sournois et peu scrupuleux que peut parfois prendre l'âme humaine. Jeremy, le jeune neveu d'un vieil oncle aisé, met au point un plan diabolique pour hériter plus tôt que prévu des quelques deniers de son parent. Une femme riche mais aveugle accepte, en désespoir de cause, de se faire greffer un oeil. Strobe, un ancien nazi, se souvient des horreurs qu'il a fait subir à d'innocentes victimes dans les camps de concentration, pendant la Seconde Guerre mondiale...

Critique : Série produite par Rod Serling (Night Gallery, 1, 2 et 3/3, USA, 1969). Réalisation : Boris Sagal, Steven Spielberg et Barry Shear. 98 mn. VO. Rediffusion. Avec Roddy McDowall, Ossie Davis, Joan Crawford, Tom Bosley. On se ficherait royalement de ces trois sketchs fantastiques si le deuxième n'était signé Spielberg et interprété par Joan Crawford. Le premier débutait sa carrière à la télévision, la seconde la terminait. C'est l'histoire d'une aveugle richissime qui s'achète les yeux d'un pauvre bougre. Crawford est inquiétante à souhait, et la mise en scène, rapide et inventive, frappe déjà par son audace visuelle. Notamment lorsque Crawford, ayant recouvré la vue, se heurte aux murs noirs de son appartement... Le premier sketch pourrait faire songer à une jolie nouvelle d'Edgar Poe. Mais il est ringardisé par le cabotinage de Roddy McDowall. Le dernier ne présente aucun intérêt. Inspirée par l'ambiance gothique de la fameuse Twi­light Zone, cette trilogie pilote n'a débouché que sur une courte série, vite tombée dans les oubliettes.

Commentaires