Ailleurs ma maison

A travers les récits de son épouse Lois, les engagements de l'écrivain américain Edgar Snow, ami de Mao Zedong et de Zhou Enlai dès les années 1930.

Critique : Premier journaliste occidental à avoir effectué des reportages dans la Chine communiste de Mao Zedong, qu'il fut également le premier à interviewer, l'Américain Edgar Snow (1905-1972) est la figure centrale et le grand absent de ce documentaire. Un long métrage construit autour de la parole de sa veuve, ancienne comédienne de Broadway qui travailla à Hollywood et participa à la création de l'Actors Studio. Avant que soit détruite leur maison, Lois Snow retrouve, en faisant ses cartons, mille et un souvenirs (films amateur, enregistrements sonores, photos et dessins), qui servent l'évocation de leur mariage, de leurs carrières et de la découverte d'un ailleurs marqué par la Révolution. Auteur en 1937 d'Etoile rouge sur la Chine, Ed Snow fut soupçonné pendant le maccarthysme de sympathies procommunistes et vit son nom comme celui de sa femme figurer sur la liste noire. Les persécutions dont ils furent l'objet et la désillusion du journaliste américain à l'égard du régime occupent une place de choix dans Ailleurs, ma maison. Une oeuvre étrangement morcelée mais d'un charme réel, qui établit un parallèle entre la trajectoire des Snow et la destruction de la maison d'Eysins, en Suisse, où ils avaient trouvé refuge. — François Ekchajzer

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