D-Day, Normandie 1944

Associant images d'archives et prises de vues actuelles, mais aussi cartographies, techniques d'animation et effets spéciaux, ce documentaire raconté par François Cluzet explore toutes les facettes de l'opération Overlord, l'une des plus importantes opérations militaires de l'histoire, qui aboutit au Débarquement de Normandie en 1944.

Critique : Après le film d'action et le dessin animé, le documentaire historique passe à la 3D. Réalisé à l'occasion du soixante-dixième anniversaire du Débarquement, ce film a été conçu pour être diffusé sur écran géant, en format Imax 3D (1) . Un an après sa sortie au cinéma, cette production à grand spectacle fait l'effet, sur petit écran, d'un pétard mouillé. Narrée en voix off par François Cluzet, l'épopée des 130 000 soldats alliés venus libérer la Normandie s'apparente à une débauche d'effets spéciaux, où l'émotion et le lyrisme prédominent. Vues aériennes grandioses, infographies colorées, photos d'archives retravaillées : la sobriété n'est pas le fort du réalisateur. Alourdi par une rhétorique grandiloquente, ce déferlement d'images n'occulte pas le manque de réflexion historique. Si l'on imagine que sur écrans Imax les chorégraphies tonitruantes des bombardiers sur Omaha Beach procurent quelques frissons, sur un téléviseur traditionnel, l'incessant ballet finit par lasser. Et l'alliance de diverses techniques d'animation — 3D numérique, images en relief, pop-up — demeure sans intérêt. La recherche graphique ayant éclipsé toute visée didactique, le téléspectateur ne tire guère profit de ce déballage d'artifices. — Hélène Rochette   (1) Les films Imax 3D, très coûteux à produire, sont destinés à être projetés dans des salles spéciales, avec écran panoramique incurvé, et à être regardés avec des lunettes polarisantes.

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