Metronomy en concert

Depuis son premier album, «Pipe pain», en 2006, le groupe d'électro-pop a su imposer son style, à la fois mélancolique et joyeux. Lors du festival Lives au Pont, Joseph Mount et sa bande offraient une version live de leur quatrième opus, «Love Letters». -- Critique : Les rives du Gard à la tombée de la nuit : un écrin parfait pour Metronomy. Le 11 juillet dernier, l'affolant quatuor britannique déployait sa pop rétro-futuriste en tête d'affiche du festival Lives au Pont. Dress code : blanc immaculé. La couleur préférée de John Lennon. Sous la lune, même les synthés vintage se parent d'ivoire. Huit ans après le minimalisme désenchanté de Pip Paine (Pay the £5 000 you owe), Joseph Mount et sa bande (trois dandys, une délicieuse batteuse, renforcés d'un nouveau guitariste sur scène) nous font chavirer le coeur et les mollets aux commandes de Love Letters. Leur quatrième album, qui succède au très solaire English Riviera (2011), regorge de pépites pop-soul héritées des sixties comme d'électro à danser. A la fois primitif et expérimental, euphorique et spleenétique, comme en témoigne ce live estival. Immortalisée au crépuscule par les réalisateurs Gautier & Leduc dans un halo de LED multicolores, la transe psychédélique de Metronomy hypnotisera la foule en quinze chansons. A commencer par les hymnes synth-cold fondateurs Holiday et Radio Ladio. En mode juke-box, son leader androgyne n'aura plus qu'à collectionner les tubes d'hier (Heartbreaker, The Look) et d'aujourd'hui (Love Letters, The Upsetter, I'm Aquarius, Boy Racers) sous la voûte céleste. Le pont du Gard en toile de fond. — Eléonore Colin

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