Monte le son, le live - Gaëtan Roussel aux Francofolies 2014

Le meilleur des prestations «live» de l'émission. Un artiste interprète un de ses titres dans les conditions du direct. -- Critique : L'ex-leader de Louise Attaque semble avoir définitivement tiré un trait sur le passé : au cours de ce concert capté l'été dernier aux Francofolies de La Rochelle devant un public hyper réceptif, on n'entendra aucun des tubes qui ont fait le succès du groupe toulousain. Même si Gaëtan Roussel, passé depuis par le plus confidentiel Tarmac et auteur en solo de deux albums réussis, chante toujours un peu la même chose qu'à l'époque de Je t'emmène au vent : le bonheur qui s'échappe, les rêves qui s'envolent, la routine qui empoisonne. Un programme pas forcément original, mais servi efficacement ce soir par une formation rock classique, au fil de compositions tantôt ombrageuses (Clap hands et sa basse entêtante, ­Inside/Outside et sa rythmique disco), tantôt franchement rock (la presque punk Matrice, la reprise de Bashung J'envisage, moins pénible que l'originale). Mais c'est lorsqu'il vise l'épure que Roussel est à son meilleur, comme sur la nostalgique Il y a ou la bien nommée La Simplicité, à la mélodie évidente. Et si l'ensemble n'a pas toujours beaucoup de caractère (la reprise des Talking Heads, Road to nowhere, vient rappeler le fossé qui sépare encore l'élève de ses maîtres anglo-saxons), l'énergie, elle, est bien là. — Pierre Ancery

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