Bali, île mythique de l'Asie

Entre Java et Lombok, l'île indonésienne de Bali est particulièrement prisée des touristes. Elle offre des paysages à couper le souffle et des sites archéologiques témoignant de sa richesse historique. Du paléolithique au XXIe siècle, Bali est marquée par les migrations des peuples, par le mélange de cultures qui s'y croisent. Les premiers échanges avec l'Occident ont lieu avec l'arrivée des Européens au XVIe siècle. L'île recèle également d'une gastronomie et d'une culture qui lui sont propres. L'artisanat y est très répandu, qu'il soit en bois, pierre, argent, textile ou même coquillages. Chaque année, des cérémonies festives ont lieu pour le nouvel an.

Critique : Loin de ses plages bondées, paradis déchus des surfeurs et fêtards de tous bords, Bali a su préserver son aura mystique. Chaque ­hiver, la bien nommée « île des dieux » entreprend un voyage intérieur en célébrant le Nyepi : le nouvel an. « Un moment passionné et passionnant de la vie insulaire qui plonge le voyageur au coeur d'un Bali authentique et méconnu. » Musique traditionnelle, visages radieux, paysages idylliques au ralenti... Sous ses faux airs de campagne de pub pour compagnie aérienne, ce film tient certaines promesses. Il esquisse une carte postale idéale, mais bien féerique, de cette terre hindouiste de l'archipel indonésien. De cérémonies d'offrandes en danses de purification, de prières aux divinités en processions d'ogoh-ogog — statues démoniaques qui finiront brûlées —, son réalisateur en met plein la vue. Eric Bacos s'éloigne parfois des sentiers battus à la découverte de combats de coqs, d'opulents marchés, de temples olympiens et nous donne même la recette d'un poisson cuit dans une feuille de bananier. Mais à aucun moment il ne donne la parole aux Balinais, tenus à distance, désincarnés. Quant à la question de la pauvreté — le salaire moyen équivaut à moins de 100 dollars —, elle reste éludée. ­Bali ou la vision magnifiée d'un Occidental béat... — Eléonore Colin

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